La politique de la formation professionnelle

Historiquement, la branche du travail temporaire est fortement investie dans l’accès à l’emploi, le développement des compétences et la sécurisation des parcours des salariés intérimaires, notamment ceux qui ont un faible niveau de qualification initiale.
Cet investissement vise également l’insertion professionnelle des demandeurs d’emplois à travers la mobilisation de dispositifs pour pouvoir répondre aux difficultés de recrutement des entreprises utilisatrices ainsi qu’aux besoins d’accès l’emploi de ce public.
Pour ce faire, la branche a développé une ingénierie de formation à l’efficacité éprouvée à travers la création de contrats en alternance spécifiques : le Contrat d’Insertion Professionnelle Intérimaire (CIPI) et le Contrat de Développement Professionnel Intérimaire (CDPI).
La force de ces dispositifs est de garantir un continuum emploi-formation, qui constitue la clé d’une insertion professionnelle réussie.
De plus, la branche s’appuie sur un écosystème composé de différents opérateurs paritaires, qui interviennent en complémentarité dans la sécurisation des trajectoires professionnelles des salariés intérimaires : l’Opérateur de Compétences AKTO, le Fonds Professionnel pour l’Emploi dans le Travail Temporaire (FPETT), l’Observatoire de l’Intérim et du Recrutement (OIR).
Enfin, en appui de cette politique de formation volontariste, la branche s’est dotée de moyens financiers conséquents.
CIPI et CDPI : l’accès à l’emploi via l’alternance pour des publics peu ou pas qualifiés
CIPI - Contrat d’Insertion Professionnelle Intérimaire
Dispositif de formation en alternance, il s’adresse à des publics très éloignés de l’emploi rencontrant des difficultés d’insertion sur le marché du travail.
Sa durée varie de 140 à 315 heures avec un temps minimum de formation et de missions au sein d’une ou plusieurs entreprises utilisatrices.
La formation suivie ne donne pas nécessairement lieu à l’obtention d’une certification ou d’une qualification. A l’issue du CIPI, le salarié intérimaire peut se voir proposer un CDPI ou un contrat de professionnalisation intérimaire dans le cadre de la construction d’un parcours qualifiant.
Chiffre clé 2023 : 4 861 CIPI

CDPI - Contrat de Développement Professionnel Intérimaire
Dispositif de formation en alternance, il permet à un salarié intérimaire peu ou pas qualifié, d’accéder à un premier niveau de qualification en vue de développer ses opportunités d’emploi.
Sa durée varie de 140 à 525 heures avec un engagement de l’ETT à proposer une ou plusieurs missions au salarié intérimaire, d’une durée au moins égale au tiers de la durée de la formation.
Le CDPI est un parcours de formation devant nécessairement aboutir à l’obtention soit d’une certification (titre professionnel, CQP,..), soit d’une qualification reconnue dans une convention collective de branche.
Chiffre clé 2023 : 6 022 CDPI

Contrat d’apprentissage intérimaire et Contrat de professionnalisation intérimaire : le développement des compétences par la certification et la qualification
CAI - Contrat d’apprentissage intérimaire
Dispositif de formation en alternance adapté aux spécificités de la branche du travail temporaire, le contrat d’apprentissage intérimaire, prenant la forme d’un CDI ou d’un CDD d’une durée de 6 à 36 mois maximum, alterne des périodes d’enseignements théoriques généraux, technologiques et professionnels mis en œuvre en centre de formation d’apprentis (CFA), et des périodes d’application pratique en entreprise utilisatrice en relation avec le titre ou le diplôme préparé.
La particularité du contrat d’apprentissage intérimaire réside dans le double encadrement : l’apprenti est suivi par un maitre d’apprentissage désigné au sein de l’ETT et par un autre maitre d’apprentissage, désigné au sein de l’entreprise utilisatrice.
Ce dispositif de formation vise les jeunes âgés d’au moins 16 ans à 29 ans révolus.
Le contrat d’apprentissage intérimaire permet d’acquérir un diplôme professionnel de l’enseignement secondaire, un diplôme de l’enseignement supérieur ou encore un titre à finalité professionnelle enregistré au RNCP.
Chiffre clé 2023 : 3 325 contrats d’apprentissage intérimaires
CPI - Contrat de professionnalisation intérimaire
Dispositif de formation en alternance adapté aux spécificités de la branche du travail temporaire, prenant la forme d’un CDI ou d’un CDD d’une durée de 6 à 12 mois, le contrat de professionnalisation intérimaire alterne des périodes d’enseignements théoriques généraux, technologiques et professionnels et des périodes d’acquisition d’un savoir-faire par l’exercice en entreprise utilisatrice d’une ou plusieurs missions en relation avec la qualification recherchée.
La particularité du contrat de professionnalisation intérimaire réside dans le double tutorat : le salarié intérimaire est suivi par un tuteur désigné au sein de l’ETT et par un autre tuteur désigné au sein de l’entreprise utilisatrice.
Le contrat de professionnalisation peut être proposé aux jeunes âgés de 16 à 25 ans révolus qui souhaitent compléter leur formation, aux demandeurs d’emploi âgés de 26 ans et plus, et aux bénéficiaires des minima sociaux.
Le contrat de professionnalisation intérimaire permet d’acquérir une qualification professionnelle reconnue RNCP, une qualification professionnelle reconnue dans les accords ou conventions collectives de branche applicables dans l’entreprise utilisatrice où sont effectuées les périodes d’emploi ou encore, une qualification professionnelle ouvrant droit à un certificat de qualification de branche (CQP) ou interbranche (CQPI).
Chiffre clé 2023 : 6 013 contrats de professionnalisation intérimaires
La Préparation Opérationnelle à l’Emploi Collective : un dispositif de formation des demandeurs d’emploi plébiscité par la branche
D’une durée maximum de 400 heures, la Préparation Opérationnelle à l’Emploi Collective (POEC) prend la forme d’une action de formation permettant à plusieurs demandeurs d’emploi d’acquérir les compétences requises pour occuper des emplois correspondant à des besoins identifiés par la branche du Travail Temporaire.
A l’issue de l’action de formation, le demandeur d’emploi peut se voir proposer un :
- CDI notamment un CDI intérimaire
- CDD d'au moins 12 mois
- Contrat d'apprentissage ou de professionnalisation d'au moins 12 mois
- CTT d'au moins 6 mois.
Chiffre clé 2023 : 12 118 demandeurs d'emploi formés en POEC en 2023
L'écosystème du travail temporaire
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Parole d'intérimaires :
Cela fait 10 ans que je suis intérimaire dans mon métier électricien j'ai démarré comme cp1 et monte cp2 et je suis actuellement chef d'équipe.
L’intérim a été pour moi un très bon moyen de rebondir et de revenir dans la vie active après une longue période de chômage.
L'apprentissage au niveau des missions est aussi intéressant. En plus, ce travail permet de pouvoir bénéficier d'autres formations. C'est un excellent choix pour celui qui part d'un point zéro car cela lui permettra d'avoir une opportunité de se former.