Baromètre Prism'emploi - l'emploi intérimaire en octobre 2025
COMMENTAIRE GÉNÉRAL POUR LE MOIS D'OCTOBRE 2025
En octobre 2025, l’emploi intérimaire (contrats de travail temporaire et CDI intérimaires) compte pour 713 130 équivalents temps plein (ETP). Ce niveau correspond à une baisse de 3,0 % sur un an, moins marquée que celle observée en septembre (-3,9 %), ce qui confirme la lente atténuation du repli du travail temporaire.
Analyse sectorielle :
- Industrie : En octobre, l’emploi intérimaire se démarque dans l’industrie avec une croissance de +3,3 % sur un an, intervenant après celle de +1,6 % en septembre, soit un niveau nettement au dessus de la moyenne des dix premiers mois qui reste négative (-1,5 %). Ce mouvement s’inscrit dans un climat industriel un peu plus favorable à l’automne 2025, les chefs d’entreprise anticipant une hausse de la demande et signalant des goulots de production moins marqués, ce qui soutient le recours à l’intérim pour ajuster rapidement les capacités productives.
- BTP : Dans le BTP, l’évolution de l’intérim se dégrade nettement en octobre (-3,6 % sur un an) après une quasi-stagnation en septembre (+0,2 %), et reste inférieure à une moyenne janvier-octobre déjà négative (-2,6%).
- Commerce : Avec -9,7 %, l’emploi intérimaire enregistre un recul marqué en octobre après -9,9 % en septembre. Ces baisses reflètent un environnement de consommation encore contraint, avec des arbitrages des ménages qui pèsent sur le volume d’activité et incitent les enseignes à ajuster leurs emplois temporaires.
- Transport et logistique : Les transports-logistique restent le secteur le plus touché avec -11,1 % en octobre après -13,8 % en septembre, soit un recul un peu moins prononcé mais se situant toujours plus de 10 points en dessous de l’évolution moyenne. L’intérim dans ce secteur subit à la fois l’effet du ralentissement des échanges de biens et les effets du recours croissant à l’automatisation des chaînes logistiques.
- Services : Dans les services, la baisse de l’intérim sur un an reste importante en octobre (-5,0 %) mais légèrement moins forte qu’en en septembre (-6,9 %) et qu’en moyenne depuis le début d’année (-7,6 %).
Évolution par qualification :
La contraction de l’emploi intérimaire se concentre sur les métiers à dominante administrative et encadrante, marqués par une forte baisse chez les employés (-14,2 %) et, dans une moindre mesure, chez les cadres et professions intermédiaires (-5,8 %). L’emploi ouvrier enregistre pour sa part un léger repli limité à -0,2 % pour les ouvriers qualifiés et -1,4 % pour les ouvriers non qualifiés.
Les effectifs intérimaires s’inscrivent en baisse (-3,0%) au niveau national.
La majorité des secteurs est en baisse
L'emploi intérimaire augmente dans l’industrie (+3,3%), mais diminue dans le BTP (-3,6%), les services (-5,0%), le commerce (-9,7%) et les transports (-11,1%).
L’ensemble des qualifications est en baisse
L'emploi intérimaire diminue chez les ouvriers qualifiés (-0,2 %), les ouvriers non qualifiés (-1,4%), les cadres et professions intermédiaires (-5,8%) et les employés (-14,2%).
LE CDI INTÉRIMAIRE
En octobre 2025, le CDI Intérimaire représente 41 300 ETP, correspondant à 5,8% des effectifs des agences d’emploi.
Sur les territoires, le recours au CDII est nettement surreprésenté en Pays de la Loire (10,8 %) et dans les Hauts-de-France (9,6 %). C’est en PACA et en Ile-de-France (avec respectivement 3,2 % et 2,8 % des effectifs) que ce contrat reste le moins développé.
La répartition géographique des CDII se concentre à plus de 40 % dans 3 régions caractérisées par une forte orientation industrielle : Pays de la Loire : 15,7 %, Hauts-de-France : 14,4 %, et Auvergne-Rhône-Alpes: 13,5 %.

LA FRANCE DES RÉGIONS
Octobre 2025 par rapport à octobre 2024.
La majorité des régions métropolitaines est en baisse.
Les dynamiques territoriales restent contrastées. Le travail temporaire se développe dans les régions Hauts-de-Franc e(+2,5%), Pays de la Loire (+2,1%) et Normandie (+0,4%). Il reste plus en retrait en Nouvelle-Aquitaine (-7,4%) et en Île-de-France (-6,7%), avec dans les deux cas, une chute des activités du secteur du commerce.
