Baromètre Prism'emploi - l'emploi intérimaire en avril 2025

En avril 2025, l’emploi intérimaire (contrats de travail temporaire et CDI intérimaires) représente 690 000 équivalents temps plein (ETP), soit 42 000 ETP de moins qu’en avril 2024, correspondant à une baisse de 5,7 % sur un an. Cette tendance se situe 1,1 point au-dessus de l’évolution moyenne observée au cours des 4 premiers mois de l’année (-6,8 %).
Le 11/06/2025
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COMMENTAIRE GÉNÉRAL POUR LE MOIS D'AVRIL 2025

En avril 2025, l’emploi intérimaire (contrats de travail temporaire et CDI intérimaires) représente 690 000 équivalents temps plein (ETP), soit 42 000 ETP de moins qu’en avril 2024, correspondant à une baisse de 5,7 % sur un an. Cette tendance se situe 1,1 point au-dessus de l’évolution moyenne observée au cours des 4 premiers mois de l’année (-6,8 %).
 

Dans le détail sectoriel, à l’exception de l’industrie, le travail temporaire connait ce mois-ci une moindre dégradation dans les autres grands secteurs :

  • Transports : avec -11,4 % par rapport à avril 2024, le secteur des transports continue d’être le plus durement touché, bien qu’en légère amélioration par rapport à mars (-15,3 %). Cette baisse significative résulte en premier lieu du recul de l’intérim particulièrement marqué dans les activités de poste et de courrier.
  • Services : avec -7,5 % par rapport à avril 2024, les services restent significativement en déclin, mais dans une dynamique d’amélioration par rapport aux mois précédents. Les nouvelles contraintes réglementaires concernant l’intérim dans les domaines du médico-social continuent de peser fortement dans l’évolution observée.
  • Industrie : avec -6,0 % par rapport à avril 2024, l’industrie reste orientée à la baisse avec une dégradation par rapport à mars (-3,5 %). Cette rechute en avril témoigne d’une conjoncture volatile perturbée par les incertitudes internationales.
  • Commerce : avec -5,2 % en avril 2025 par rapport à avril 2024, malgré une baisse toujours marquée, la situation s’est améliorée comparée aux deux précédents mois, à l’unisson des tendances relatives à la consommation des ménages décrites par l’INSEE.
  • BTP : avec +1,4 %, le BTP est le seul secteur en croissance en avril 2025 par rapport au même mois de 2024. Ce rebond modéré mais encourageant est probablement lié à la reprise des chantiers au printemps avec des conditions climatiques favorables.

 

Sur le plan des qualifications, le recul de l’intérim impacte plus sévèrement les cadres et professions intermédiaires (-9,3 %) ainsi que les employés (-14,3 %), tandis que les ouvriers, qu’ils soient qualifiés (-2,8 %) ou non qualifiés (-4,9 %), sont relativement moins affectés.

 

Les effectifs intérimaires s’inscrivent en baisse (-5,7 %) au niveau national.

La majorité des secteurs est en baisse

L'emploi intérimaire augmente dans le BTP (+1,4 %), mais diminue dans le commerce (-5,2 %), l’industrie (-6,0 %), les services (-7,5 %) et les transports (-11,4 %). 

L’ensemble des qualifications est en baisse

L'emploi intérimaire diminue chez les ouvriers qualifiés (-2,8 %), les ouvriers non qualifiés (-4,9 %), les cadres et professions intermédiaires (-9,3 %) et les employés (-14,3 %). 

 

LE CDI INTÉRIMAIRE

En avril 2025, le CDI Intérimaire représente 43 700 ETP, correspondant à 6,3 % des effectifs des agences d’emploi.
Sur les territoires, le recours au CDII est nettement surreprésenté en Pays de la Loire (11,5 %), dans les Hauts-de-France (10,6 %) et en Normandie (8,4 %). C’est en PACA, en Bretagne et en Ile-de-France (avec respectivement 3,7 %, 3,7 % et 3,0 % des effectifs) que ce contrat est, ce mois-ci, le moins développé.
La répartition géographique des CDII se concentre à plus de 40 % dans 3 régions caractérisées par une forte orientation industrielle : Pays de la Loire : 15,3 %, Hauts-de-France : 14,1 %, et Auvergne-Rhône-Alpes : 13,6 %.

 


LA FRANCE DES RÉGIONS

Avril 2025 par rapport à avril 2024

Toutes les régions métropolitaines sont en baisse

La baisse du recours à l’intérim est généralisée sur le territoire, avec des variations régionales allant de -0,9 % en Bretagne à -9,2 % en Nouvelle-Aquitaine. Ces écarts régionaux traduisent des dynamiques économiques différenciées et impliquent des ajustements territorialisés dans la gestion RH des entreprises et des agences d’emploi.

 

 


 

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