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Baromètre Prism'emploi - l'emploi intérimaire en novembre 2021

La survenue de la crise sanitaire puis du confinement à partir du 17 mars 2020 ont conduit en quelques jours à l’effondrement de l’emploi intérimaire. En novembre 2021, la lecture des tendances reste perturbée par la référence à une période atypique (-7,1 % en novembre 2020 par rapport à novembre 2019, et ce en tenant compte de l’activité partielle). En conséquence, le commentaire du Baromètre Prism’emploi de novembre 2021 porte sur la comparaison avec les données de novembre 2019, permettant ainsi un éclairage plus pertinent.
Le 11/01/2022
4 minutes de lecture

En novembre 2021, le travail temporaire (contrats de travail temporaire et CDI intérimaires) compte pour 782 880 emplois en équivalent temps plein (ETP), en baisse de 0,6 % par rapport à novembre 2019, correspondant à une baisse de 5100 ETP par rapport à la situation d’avant crise. 
 
Après le rebond d’octobre (+1,6 %), l’emploi intérimaire se contracte de nouveau en novembre (-0,6  %) avec des différences marquées selon les secteurs :  

  • A l’exception du BTP, nettement orienté à la baisse, le travail temporaire se développe plus ou moins dans les autres grands secteurs utilisateurs.
  • Avec +0,1 % (par rapport à novembre 2019), l’intérim stagne dans le commerce.
  • Après avoir renoué avec la croissance en octobre (+0,2 %), la progression du travail temporaire se confirme en novembre (sur deux ans) dans le secteur industriel (+0,5 %).
  • La croissance ralentit dans le secteur des services qui après avoir frôlé les +10,0 % le mois dernier, se limite en novembre à +2,8 %. 
  • La hausse des effectifs intérimaires des transports-logistique s’atténue également (+13,4 % en novembre après +16,0 % en octobre) mais demeure supérieure à sa progression moyenne observée depuis le début d’année (+11,2 %).  
  • A contrecourant de la tendance générale, le BTP demeure très en retrait (-15,8 % en novembre comparé au même mois de l’année 2019) pénalisé, selon les régions, par des difficultés de recrutement ou les pénuries de matériaux.

 
Dans ce contexte, l’évolution des effectifs ouvriers, impactée par la situation dans le BTP et le moindre dynamisme dans l’industrie, est caractérisée par une baisse de -4,4 % des ouvriers qualifiés et une augmentation de +0,6 % des ouvriers non qualifiés. Les autres métiers, portés par la relative tertiairisation des effectifs, progressent de +3,7 % pour les cadres et professions intermédiaires et de +4,7 % pour les employés.

  

La majorité des secteurs sont en hausse

L’emploi intérimaire augmente dans les transports (+13,4 %), les services (+2,8 %), l’industrie (+0,5 %) et le commerce (+0,1 %), mais diminue dans le BTP (-15,8 %).

La majorité des qualifications sont en hausse

L’emploi intérimaire augmente chez les employés (+4,7 %), les cadres et professions intermédiaires (+3,7 %) et les ouvriers non qualifiés (+0,6 %), mais diminue chez les ouvriers qualifiés (-4,4 %).

  Tableau-novembre2021

   

LE CDI INTÉRIMAIRE

En novembre 2021, le CDI Intérimaire représente 48 176 ETP, correspondant à 6,2 % des effectifs des agences d’emploi. 

Dans un environnement économique et sanitaire appelant à renforcer la sécurisation des parcours, celles-ci ont accru le nombre de leurs salariés en CDII de 4 660 ETP sur un an, correspondant à une hausse de 10,7 %. 

Sur les territoires, la part du CDII est nettement surreprésenté dans les effectifs intérimaires en Pays de la Loire (9,6  %), dans les Haut-de-France (9,2 %) et en Bourgogne-Franche-Comté (8,6 %). C’est en Bretagne et en Ile-de-France (avec respectivement 4,2 % et 3,7 % des effectifs) que ce type de contrats demeure le moins développé.

La répartition géographique des CDII se concentre à plus de 40 % dans 3 régions caractérisées par une forte orientation industrielle : Haut-de-France : 14,2 %, Auvergne-Rhône-Alpes : 13,6 %  et Pays de la Loire : 13,1 %.

  Carte-nov2021 

LA FRANCE DES RÉGIONS 

Novembre 2021 par rapport à novembre 2019

Huit régions sont en hausse

Les spécialisations sectorielles des bassins d’emploi ont un effet différenciant sur les évolutions géographiques. Parmi les régions métropolitaines, quatre d’entre elles, portées par l’essor des activités transport-logistique, enregistrent une croissance d’environ 3,0 % (par rapport à l’avant crise) : Nouvelle-Aquitaine avec 5,6 %, Centre Val de Loire avec 4,5 %, Pays-de-la-Loire avec 3,6 % et PACA avec 3,4 %.
A l’opposé la situation en Ile-de-France (-9,0 %) et en Bourgogne-Franche-Comté (-8,7 %) demeure préoccupante.   

France-régions

 

 

 


 

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