Baromètre Prism'emploi - l'emploi intérimaire en juin 2025

En juin 2025, l’emploi intérimaire (contrats de travail temporaire et CDI intérimaires) s’établit à 740 500 équivalents temps plein (ETP), en repli de 7,4 % par rapport à juin 2024. Ce recul apparait légèrement supérieur à la tendance observée sur l’ensemble du premier semestre 2025 (-6,3 % en moyenne).
Le 15/09/2025
5 minutes de lecture

COMMENTAIRE GÉNÉRAL POUR LE MOIS DE JUIN 2025

En juin 2025, l’emploi intérimaire (contrats de travail temporaire et CDI intérimaires) s’établit à 740 500 équivalents temps plein (ETP), en repli de 7,4 % par rapport à juin 2024. Ce recul apparait légèrement supérieur à la tendance observée sur l’ensemble du premier semestre 2025 (-6,3 % en moyenne).

   

Analyse sectorielle

  • Industrie : Avec une contraction limitée (-1,9 % en juin ; -3,7 % sur le semestre), l’industrie fait preuve d’une résilience relative, témoignant d’une volonté de préservation des compétences malgré un ralentissement de la demande. Les anticipations liées à la mise en place de droits de douane américains au second semestre pourraient également avoir soutenu ponctuellement l’activité.
  • BTP : Le secteur affiche un recul marqué en juin (-7,1 %) mais plus contenu sur l’ensemble du semestre (-3,0 %). Cette évolution traduit principalement un effet de base défavorable, lié à la dynamique enregistrée en juin 2024 dans certaines régions dans le cadre des préparatifs des Jeux Olympiques.
  • Commerce : La baisse significative (-10,0 % en juin ; -7,1 % sur le semestre) reflète la faiblesse persistante de la consommation des ménages, incitant les enseignes à ajuster leur recours à l’intérim.
  • Transports : Le secteur est le plus durement touché (-13,0 % en juin ; -13,5 % sur le semestre), pénalisé par le ralentissement des flux logistiques et la persistance de tensions sur les coûts énergétiques et opérationnels.
  • Services : En repli de -12,1 % en juin et de -8,7 % sur le semestre, les services révèlent une fragilité atypique, notamment sous l’effet de nouvelles contraintes réglementaires encadrant le recours à l’intérim dans le médico-social.

   

Évolution par qualification

La contraction de l’intérim se concentre davantage sur certaines catégories de main-d’oeuvre : les employés (-20,6 %) et les cadres et professions intermédiaires (-10,8 %) enregistrent les baisses les plus marquées. Les ouvriers qualifiés (-5,9 %) et non qualifiés (-3,2 %) sont en revanche relativement moins affectés, confirmant leur rôle central dans l’appareil productif.

   

Les effectifs intérimaires s’inscrivent en baisse (-7,4%) au niveau national.

L’ensemble des secteurs est en baisse

L'emploi intérimaire diminue dans l’industrie (-1,9 %), le BTP (-7,1%), le commerce (-10,0%), les services (-12,1 %) et les transports (-13,0%).

L’ensemble des qualifications est en baisse

L'emploi intérimaire diminue chez les ouvriers non qualifiés (-3,2 %), les ouvriers qualifiés (-5,9%), les cadres et professions intermédiaires (-10,8 %) et les employés (-20,6%).

   

LE CDI INTÉRIMAIRE

En juin 2025, le CDI Intérimaire représente 44 530 ETP, correspondant à 6,0% des effectifs des agences d’emploi.

Sur les territoires, le recours au CDII est nettement surreprésenté en Pays de la Loire (11,2 %) et dans les Hauts-de-France (10,2 %). C’est en PACA et en Ile-de-France (avec respectivement 3,3 % et 2,9 % des effectifs) que ce contrat reste le moins développé.

La répartition géographique des CDII se concentre à plus de 40 % dans 3 régions caractérisées par une forte orientation industrielle : Pays de la Loire : 15,7 %, Hauts-de-France : 14,2 %, et Auvergne-Rhône-Alpes: 13,3 %..

   

LA FRANCE DES RÉGIONS

Juin 2025 par rapport à juin 2024.

L’ensemble des régions métropolitaines est en baisse.

Les dynamiques territoriales restent contrastées. Les régions Hauts-de-France (-2,7%), Bretagne (-3,7%) et Pays de la Loire (-3,4%) affichent les évolutions les moins dégradées, tandis que la Nouvelle-Aquitaine (-12,1%) et l’Île-de-France (-9,6%) apparaissent les plus affectées. Pour cette dernière, l’écart s’explique notamment par un effet de base lié à la forte activité observée en juin 2024 dans le cadre des Jeux Olympiques.

 

 

Les dernières actualités