Après un retour de la croissance en 2022, les prévisions pour 2023 se dégradent. La banque de France table sur +0,6 % quand le gouvernement évalue à +1,0 % le taux de croissance du PIB pour 2023. “Ces incertitudes sur une croissance à peine retrouvée et au prix d’un endettement public sans précédent constituent de nouveaux défis pour notre économie et notre profession”, déclare Gilles Lafon.
Au-delà de ce contexte économique et budgétaire incertain, un climat politique et social complexe s’est installé, issu des élections législatives, puis de la crise des retraites qui a occupé l’espace médiatique durant près de 6 mois et enfin d’une nouvelle crise dans les quartiers sensibles.
La situation paradoxale de l’emploi perdure : malgré une faible croissance, les entreprises ont continué à recruter. Les pénuries de personnels les incitent probablement au maintien des effectifs. Ce phénomène conduit mécaniquement à une baisse de la productivité qui ne pourra s’installer durablement. Enfin, les progrès de l’intelligence artificielle peuvent modifier l’environnement et le contenu de nombreux métiers.
Depuis janvier 2023, le baromètre de Prism’emploi évolue à la baisse, entre moins 2 et moins 3 %. Ces chiffres laissent-ils présager une tendance baissière du marché du travail en France dans les mois à venir ? L’intérim constitue un indicateur avancé de l’emploi en raison de sa sensibilité aux fluctuations économiques et de la rapidité des décisions d’embauche ou de séparation. Les derniers chiffres de la DARES montrent une augmentation du chômage (+0,2 %) pour la catégorie A entre avril et mai 2023. Ces données confirment que le mouvement de baisse importante est arrêté et que nous sommes depuis plusieurs mois dans un contexte de quasi-stabilité.
Dans ce contexte qui se durcit, de grands enjeux s’imposent : la réindustrialisation de l’économie française pour atténuer les dépendances que les crises successives ont révélées, la transition écologique et la décarbonation de l’économie et la poursuite des mesures de soutien à l’emploi et à la formation pour relever ces défis.
Face à ces enjeux, le secteur de l’emploi temporaire a un rôle certain à jouer. Dans le cadre des travaux préparatoires à la mise en place de France Travail, la contribution des entreprises de travail temporaire dans l’insertion des demandeurs d’emploi et des publics fragiles n’est plus contestée. Les conventions signées avec Pôle emploi et avec les missions locales démontrent l’intensité des coopérations sur le territoire et l'engagement de Prism’emploi en faveur de l’emploi.
Pour en savoir plus, documents à télécharger ci-contre :
- Le dossier de presse
- Le support de présentation
Au sommaire du dossier de presse :
- Bilan économique du premier quadrimestre 2023
- L’évolution de l’intérim est étroitement liée à la situation conjoncturelle
- L’intérim marque une baisse de 2,7% depuis le début de l’année 2023
- Seule l’industrie résiste à la baisse d’activité
- Toutes les qualifications sont orientées à la baisse
- Des évolutions territoriales contrastées selon la nature des activités des bassins d’emploi
- Le CDI Intérimaire (CDII) a 10 ans : stabilisation de son développement
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- Le rôle clé de l’intérim pour la réindustrialisation
- L’intérim industriel compte pour 288 000 ETP soit 35% du travail temporaire
- Quel rôle joue l’intérim dans les secteurs industriels ?
- Comment l’intérim peut-il jouer un rôle plus important à l’horizon 2030 dans l’industrie ?
- Focus sur le nucléaire : une filière en redéploiement
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- Les propositions de Prism’emploi en faveur du plein-emploi / bon-emploi
- Rendre la fabrique de compétences qu’est l’intérim toujours plus agile et performante
- Faire de la santé et de la sécurité au travail une priorité
- Faire de l’intérim un acteur essentiel du maintien dans l’emploi et de la reconversion des seniors
- Plateformes de mise à disposition de personnel : des avancées significatives pour les reconnaître juridiquement comme des entreprises de travail temporaire
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