Convention de partenariat sur la sécurité routière
28 septembre 2021
Préambule
En atteignant près de 18 000 décès sur les routes de France métropolitaine, l'année 1972 marque le
point de départ d'une politique renforcée de lutte contre l'insécurité routière. L’obligation puis
la généralisation du port de la ceinture de sécurité à partir de 1975, les obligations successives
d'équipement de sécurité, les réformes du code de la route pour clarifier les règles de circulation
partagée ont permis de baisser drastiquement le nombre de tués sur les routes à un peu plus de 3
990 en 2010. L'évolution de la mortalité routière poursuit sa baisse sur un rythme moins soutenu
depuis 2010, épargnant tout de même 1451 vies entre 2010 et 2020.
Les derniers chiffres de I’accidentalité pour I’année 2020 confirment cette tendance. Certes, les
fortes restrictions de circulation imposées par la crise sanitaire ont eu une influence sur la
baisse généralisée et à un niveau historique du nombre de tués sur la route.
Ainsi, selon le bilan de I’accidentalité 2020 (chiffres provisoires de l'ONISR), 2 541 personnes
sont décédées en métropole, soit 703 de moins qu'en 2019. La mortalité routière 2020 est ainsi en
baisse de 22 % par rapport à 2019. De même, le nombre d'accidents corporels (45 121) et le nombre
de blessés (55 836) sont en baisse par rapport à 2019 (respectivement -19 % et - 21 %). S'il faut
se réjouir de ce nombre important de vies épargnées sur les routes, les comparaisons
strictes entre 2019 et 2020 ne sont pas opérantes. Ces résultats exceptionnels ne peuvent en effet
pas être liés à la seule évolution vertueuse des comportements des usagers dans Ieurs trajets
liés au travail, mais bien à la réduction forte du trafic et à la généralisation du
télétravail.
Les décès Iors d'accidents routiers liés au travail (406 décès en 2019) sont la première cause de
mortalité au travail. Ils représentent 12,5 % de la mortalité routière et près de 4,1 millions de
journées d'arrêt de travail chaque année.
Pour inciter les milieux professionnels à prendre davantage en compte ce risque, les ministres du
Travail et de l'intérieur ont lancé, dès 2016, un appel national aux entreprises pour un
engagement fort dans la prévention des risques routiers liés au travail. Au second semestre 2021, 1
787 employeurs ont signé la « charte des 7 engagements », représentant plus de 3,3 millions de
collaborateurs sensibilisés et informés aux risques sur la route.
Cette prévention de l'insécurité routière dans les trajets liés au travail constitue une priorité
du Gouvernement, rappelée à l'issue du Comité interministériel à la sécurité routière (CISR) de
janvier 2018.
La politique interministérielle de sécurité routière est portée par la Déléguée interministérielle
qui s'appuie, pour sa mise en oeuvre, sur les services de la Délégation à la Sécurité routière.
L'enjeu prioritaire que représente le risque routier professionnel nécessite ainsi une action
interministérielle forte qui associe tout particulièrement la DGT (Direction générale du travail)
du Ministère du travail et différents partenaires de santé tels que la CNAM.
Prism’emploi, organisation professionnelle du recrutement et de l'intérim, représente plus de 600
entreprises de toutes tailles réparties sur l'ensemble du territoire. Au travers de Ieurs 10 000
agences d’emploi, ces entreprises concourent ö 90 R du chiffre d'affaires de la profession.
Prism'emploi regroupe 30 000 salariés permanents sur tout le territoire (métropole et outre-mer)
et près de 2,4 millions de salariés intérimaires.
Pour consulter l'intégralité de cet accord, téléchargez le document.