Baromètre Prism'emploi - l'emploi intérimaire en août 2025

COMMENTAIRE GÉNÉRAL POUR LE MOIS D'AOÛT 2025
En août 2025, l’emploi intérimaire (contrats de travail temporaire et CDI intérimaires) représente 622 800 équivalents temps plein (ETP). Ce niveau marque une diminution de 2,3 % sur un an. Après la baisse de 3,7 % observée en juillet, le recul du mois d’août, significativement moins marqué que celui enregistré en moyenne sur les huit premiers mois de l’année (-5,5 %), confirme une tendance vers une stabilisation progressive du marché du travail temporaire.
Analyse sectorielle :
- Dans l’industrie, l’intérim accentue sa reprise. Après une progression de +1,9 % sur un an en juillet, l’emploi intérimaire enregistre en août une hausse de +2,3 %, contrastant avec le recul moyen observé sur les huit premiers mois de l’année (-2,4 %). Cette amélioration traduit un regain d’activité dans plusieurs branches manufacturières, soutenu par la reconstitution des stocks et des anticipations de reprise en fin d’année.
- Le BTP montre une évolution encourageante du travail temporaire. Après plusieurs mois de baisse, il affiche en août une hausse de +1,2 % sur un an, après -4,7 % en juillet et une moyenne de -2,9 % depuis janvier. Cette évolution pourrait refléter la réalisation de certains chantiers et programmes d’investissement publics, bien que la dynamique du logement neuf demeure fragile.
- L’emploi intérimaire dans le commerce poursuit son repli, à -6,9 % en août, après -6,3 % en juillet et une moyenne de -7,0 % depuis le début de l’année. La dégradation témoigne d’une consommation encore atone dans un contexte de prudence des ménages.
- Le recul s’accentue dans les transports et la logistique, à -10,1 % sur un an en août, après -7,2 % en juillet et une moyenne de -12,2 % sur les huit premiers mois. Si la baisse reste moins marquée qu’en début d’année, la conjoncture demeure défavorable, en lien avec le ralentissement du commerce de détail et la baisse du recours à l’intérim dans les activités de poste et de courrier.
- Le secteur des services enregistre une moindre dégradation : -3,0 % en août, après -8,0 % sur la période janvier-août. Cette atténuation de la baisse traduit un effet de base tenant désormais compte des contraintes du recours à l’intérim introduites dans le secteur médical et médico-social en juillet 2024.
Évolution par qualification :
La contraction de l’emploi intérimaire se concentre sur les professions à dominante administrative et encadrante, avec un recul marqué parmi les employés (-13,8 %) et, dans une moindre mesure, les cadres et professions intermédiaires (-4,1 %). À l’inverse, l’emploi ouvrier enregistre une évolution positive, tant pour les ouvriers qualifiés (+0,6 %) que pour les ouvriers non qualifiés (+0,8 %).
Les effectifs intérimaires s’inscrivent en baisse (-2,3%) au niveau national.
La majorité des secteurs est en baisse
L'emploi intérimaire augmente dans l’industrie (+2,3 %) et le BTP (+1,2%), mais diminue dans les services (-3,0%), le commerce (-6,9 %) et les transports (-10,1 %).
La moitié des qualifications est en baisse
L'emploi intérimaire augmente chez les ouvriers non qualifiés (+0,8 %) et les ouvriers qualifiés (+0,6 %), mais diminue chez les cadres et professions intermédiaires (-4,1 %) et les employés (-13,8%).
LE CDI INTÉRIMAIRE
En août 2025, le CDI Intérimaire représente 41 745 ETP, correspondant à 6,7% des effectifs des agences d’emploi.
Sur les territoires, le recours au CDII est nettement surreprésenté en Pays de la Loire (13,7 %) et dans les Hauts-de-France (11,3 %). C’est en PACA et en Ile-de-France (avec respectivement 3,8 % et 3,0 % des effectifs) que ce contrat reste le moins développé.
La répartition géographique des CDII se concentre à plus de 40 % dans 3 régions caractérisées par une forte orientation industrielle : Pays de la Loire : 15,5 %, Hauts-de-France : 14,5 %, et Auvergne-Rhône-Alpes: 13,0 %.

LA FRANCE DES RÉGIONS
Août 2025 par rapport à août 2024.
La majorité des régions métropolitaines est en baisse.
Les dynamiques territoriales restent contrastées. Le travail temporaire se développe dans les régions Hauts-de-France (+2,6%), Pays de la Loire (+2,1%) et Normandie (+0,4%). Il reste plus en retrait en Nouvelle-Aquitaine (-8,2%) sous l’effet des difficultés dans la filière logistique et en Île-de-France (-5,0%), en raison de l’effet de base porté en août 2024 par les Jeux Olympiques.
