COMMENTAIRE GÉNÉRAL POUR LE MOIS DE JUIN 2022
En juin 2022, l’emploi intérimaire (contrats de travail temporaire et CDI intérimaires) représente 823 460 équivalents temps plein (ETP), en hausse de 2,1% par rapport à juin 2021, progressant ainsi de 17 220 ETP sur un an. La croissance observée est marquée par une nette décélération comparée aux mois précédents puisqu’elle se situe 4,6 points en dessous de celle de mai 2022 (+6,7%) et 6,3 points en dessous de la tendance du premier semestre 2022 dans son ensemble (+8,4%).
Les évolutions sectorielles sont caractérisées par des situations contrastées :
- Après un léger mieux en mai (+0,7% sur un an), le travail temporaire recule de nouveau en juin dans le BTP (-8,0% sur un an). Ce secteur est le seul dont les effectifs intérimaires ont, en moyenne, diminué (-2,7%) au cours du premier semestre 2022 (comparé au premier semestre 2021).
- Après avoir enregistré des tendances plus favorables que la moyenne au cours des trois dernières années, la baisse de l’intérim dans le transport-logistique se confirme en juin 2022 (-4,8% sur un an). Celle-ci est toutefois moins marquée qu’en mai 2022 (-7,2% sur un an).
- Avec +4,4% en juin (sur un an), la croissance de l’intérim ralentit dans l’industrie (en baisse de 3,1 points par rapport au mois précédent). L’aéronautique et l’industrie pharmaceutique ont été, ce mois-ci, les principales activités contributrices aux créations d’emplois intérimaires.
- Le dynamisme du commerce s’atténue un peu plus en juin (+3,3% sur un an soit 11,5 points de moins que la croissance moyenne dans ce secteur au premier semestre). Il convient néanmoins de noter que ce ralentissement s’explique par un « effet de base » moins porteur. En effet, c’est à partir de juin 2021, avec l’assouplissement des restrictions sanitaires liées au Covid, que le recours à l’intérim a pu se normaliser dans ce secteur.
- C’est dans les services que la croissance demeure la plus soutenue (+11,4% sur un an). Celle-ci est portée par d’importants besoins de recrutements dans certaines activités telles que l’hôtellerie-restauration, la santé et l’action sociale.
Dans ce contexte de tertiarisation relative des effectifs intérimaires, le nombre de cols blancs s’accroît en juin (employés : +16,0% sur un an ; cadres et professions intermédiaires : +1,4% sur un an), quand celui des ouvriers stagne (ouvriers qualifiés +0,5% sur un an, ouvriers non qualifiés -0,4% sur un an).
Les effectifs intérimaires s’inscrivent en hausse (+2,1 %) au niveau national.
Des évolutions contrastées par secteur
L’emploi intérimaire augmente dans les services (+11,4 %), l’industrie (+4,4 %), le commerce (+3,3 %), mais diminue dans les transports (-4,8 %) et le BTP (-8,0 %).
La plupart des qualifications augmentent
L’emploi intérimaire augmente chez les employés (+16,0 %), les cadres et professions intermédiaires (+1,4 %), les ouvriers qualifiés (+0,5 %), mais diminue chez les ouvriers non qualifiés (-0,4 %).
LE CDI INTERIMAIRE
En juin 2022, le CDI Intérimaire représente 50 053 ETP, correspondant à 6,1% des effectifs des agences d’emploi.
Dans un environnement économique appelant à renforcer la sécurisation des parcours, celles-ci ont accru le nombre de leurs salariés en CDII de 660 ETP en un an, correspondant à une hausse de 1,3%.
Sur les territoires, le recours au CDII est nettement surreprésenté dans les Hauts-de-France (10,2%), en Pays de la Loire (9,7%), et en Bourgogne-Franche-Comté (8,3%). C’est en Bretagne et en Ile-de-France (avec respectivement 3,6% et 3,4% des effectifs) que ce contrat demeure le moins développé.
La répartition géographique des CDII se concentre à plus de 40% dans 3 régions caractérisées par une forte orientation industrielle : Hauts-de-France : 14,6%, Auvergne-Rhône-Alpes : 13,5% et Pays de la Loire : 13,7%.
LA FRANCE DES RÉGIONS
Juin 2022 par rapport à Juin 2021
La majorité des régions sont en hausse
Les spécialisations sectorielles des bassins d’emploi ont un effet différenciant sur les évolutions géographiques. Parmi les régions métropolitaines, 3 d’entre elles enregistrent des croissances supérieures à 5%. : Bretagne : +13,6%, Ile-de-France : +8,2% et Occitanie : +6,1% ; grâce au dynamisme retrouvé de certaines industries de pointe et du tourisme.
