Baromètre Prism'emploi - l'emploi intérimaire en juillet 2025

COMMENTAIRE GÉNÉRAL POUR LE MOIS DE JUILLET 2025
En juillet 2025, l’emploi intérimaire (contrats de travail temporaire et CDI intérimaires) s’établit à 761 600 équivalents temps plein (ETP), soit une diminution de 3,7 % sur un an. Cette baisse apparait moins prononcée que celle observée sur la période janvier-juillet 2025 (-5,9 % en moyenne), laissant entrevoir un mouvement de stabilisation progressive du marché du travail intérimaire.
Analyse sectorielle
- Le secteur industriel constitue le principal facteur positif du mois. Après un recul moyen de -2,9 % au cours des sept premiers mois de l’année, il enregistre en juillet une croissance de +1,9 % sur un an. Ce retournement reflète une reprise de la demande en main-d’oeuvre intérimaire, probablement liée à des besoins ponctuels ou à des anticipations de reprise de l’activité en fin d’année. Les prochains mois permettront d’évaluer la durabilité de cette dynamique.
- Le BTP confirme en revanche sa dégradation. Après -7,1 % en juin, la baisse atteint -4,7 % en juillet, un niveau inférieur à la moyenne de janvier-juillet (-3,2 %). Cette évolution traduit une fragilité persistante, dans un contexte de difficultés d’accès au financement et de ralentissement du marché du logement neuf.
- Le recours à l’intérim demeure en baisse dans le commerce, sous l’effet d’une consommation des ménages atone, mais la tendance s’atténue légèrement : -6,3 % en juillet, contre -7,0 % en moyenne depuis le début de l’année.
- Dans le transport-logistique, la diminution s’établit à -7,2 % sur un an, contre -12,5 % en moyenne entre janvier et juillet. Bien que la contraction se réduise, la tendance reste préoccupante et demeure nettement défavorable par rapport à l’évolution globale.
- Le secteur des services enregistre la baisse la plus marquée : -8,5 % en juillet, proche de la moyenne des sept premiers mois (-8,6 %). Cette situation s’explique notamment par la digitalisation et la réorganisation des activités tertiaires, qui réduisent le recours ponctuel à la main-d’oeuvre, ainsi que par une volonté accrue des entreprises de rationaliser leurs coûts en privilégiant d’autres formes d’emploi.
Évolutions par qualification
La contraction de l’intérim se concentre davantage sur certaines catégories de main-d’oeuvre : les employés (-16,3 %) et les cadres et professions intermédiaires (-8,6 %) enregistrent les baisses les plus marquées. Les ouvriers qualifiés (-2,2 %) et les ouvriers non qualifiés (+0,9 %) enregistrent en revanche une stabilisation.
Les effectifs intérimaires s’inscrivent en baisse (-3,7%) au niveau national.
La majorité des secteurs est en baisse
L'emploi intérimaire augmente dans l’industrie (+1,9 %), mais diminue dans le BTP (-4,7%), le commerce (-6,3%), les transports (-7,2 %) et les services (-8,5 %).
La majorité des qualifications est en baisse
L'emploi intérimaire augmente chez les ouvriers non qualifiés (+0,9 %), mais diminue chez les ouvriers qualifiés (-2,2%), les cadres et professions intermédiaires (-8,6 %) et les employés (-16,3%).
LE CDI INTÉRIMAIRE
En juillet 2025, le CDI Intérimaire représente 41 570 ETP, correspondant à 5,5% des effectifs des agences d’emploi.
Sur les territoires, le recours au CDII est nettement surreprésenté en Pays de la Loire (10,3 %) et dans les Hauts-de-France (9,2 %). C’est en PACA et en Ile-de-France (avec respectivement 3,1 % et 2,7 % des effectifs) que ce contrat reste le moins développé.
La répartition géographique des CDII se concentre à plus de 40 % dans 3 régions caractérisées par une forte orientation industrielle : Pays de la Loire (15,6 %), Hauts-de-France (14,3 %) et Auvergne-Rhône-Alpes (13,3 %).

LA FRANCE DES RÉGIONS
Juillet 2025 par rapport à juillet 2024.
La majorité des régions métropolitaines est en baisse.
Les dynamiques territoriales restent contrastées. Les régions Hauts-de-France (+2,6%), Pays de la Loire (+1,3%) et Bretagne (+0,9%) enregistrent en juillet une croissance de l’emploi intérimaire, tandis que les tendances en Nouvelle-Aquitaine (-8,6%) et en Île-de-France (-7,3%) restent très nettement dégradées.
